vendredi 31 août 2012

Bonne fête Jean Béliveau!

Aujourd'hui l'un des nos très grands champions célèbre son anniversaire : Monsieur Jean Béliveau.

Quand on vous considère comme le plus grand capitaine de l'histoire des Canadiens de Montréal, une organisation qui a pourtant eu des Butch Bouchard, Maurice et Henri Richard occupant cette fonction, c'est que vous êtes un joueur de premier plan et une personne exceptionnelle.

Et ça fait déjà 20 ans depuis l'intronisation de M. Béliveau au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec. En 1992, il était admis au Temple en compagnie de Howie Morenz (hockey), Yvon Robert (lutte), Dave Castilloux (boxe), Claude Raymond (baseball), Jocelyne Bourassa (golf), George Frederick Gate (natation) et Roger Latourelle (sport amateur).

Voici une courte biographie de Jean Béliveau :

Au cours de sa carrière dans la Ligue nationale de hockey, tout paraissait facile pour ce grand gaillard qui portait le chandail numéro 4 du Canadien de Montréal. Mais cette aisance sur la glace était une illusion, car les succès de Jean Béliveau étaient appuyés par un travail soutenu de tous les instants. À cet égard, il écoutait sagement les judicieux conseils de son père : « C’est en travaillant fort et en étant discipliné que tu seras vraiment à ton meilleur. »

La carrière du jeune Béliveau commence avec les Panthères, puis les Tigres de Victoriaville de 1946 à 1949. Au début de la saison 1949-1950, le voici à Québec avec les Citadelles, puis les As de la Ligue de hockey senior du Québec. Commence alors une véritable histoire d’amour entre les habitants de Québec et le talentueux joueur de hockey. Mais après avoir entendu les appels du Canadien à de nombreuses reprises, il signe finalement une entente de plusieurs années avec le Tricolore au début de la saison 1953-1954.

L’histoire d’amour amorcée à Québec se poursuit à Montréal et atteindra tout le Québec. Sans relâche, celui que l’on surnomma affectueusement le « gros Bill » développe et met à contribution ses talents de rapide patineur, de bon manieur de bâton et de fabricant de jeu. Il portera avec dignité l’uniforme du Canadien de 1951 à 1971. Au fil des saisons, il mettra la main sur la coupe Stanley à dix reprises, franchira le cap des 500 buts (507) et obtiendra 712 mentions d’aide. En ajoutant les points obtenus en séries, il est celui qui, encore aujourd’hui, détient le plus grand nombre de points avec le Canadien.

Il est choisi six fois sur la première équipe d’étoiles de la LNH et quatre fois sur la seconde. En 1956, il reçoit le trophée Art-Ross comme meilleur compteur en saison régulière et la même année, il est récipiendaire du trophée Lionel-Conacher comme étant le meilleur athlète masculin de l’année au Canada. Il mérite également le trophée Hart (joueur le plus utile à son équipe) en 1956 et 1964, le Conn-Smythe (joueur le plus utile à son équipe en séries éliminatoires) en 1965. Au-delà de toutes ses récompenses, sa nomination comme capitaine du Canadien par ses coéquipiers en 1961, demeure sa plus grande fierté.

Quelques mois après sa retraite au printemps 1971, le Temple de la renommée du hockey fait abstraction de la règle des trois ans et admet le prolifique joueur de centre en octobre de la même année.

Il demeure un modèle et une source d’inspiration pour les jeunes. Aux rétributions sonnantes offertes à son départ, il préfère la création du Fonds Jean-Béliveau dédié au bien-être des jeunes déshérités. En 1992, il transfère sa Fondation à celle de la Société pour les enfants handicapés du Québec et met sur pied un programme d’échanges culturels entre jeunes hockeyeurs. Après sa retraite de joueur, il occupa différents postes administratifs au sein du Canadien et son influence dans l’organisation en tant qu’ambassadeur est encore aujourd’hui grandement respectée.

Jean Béliveau a été l’objet de nombreux témoignages d’estime et d’honneur : en 1969, il est nommé Officier de l’Ordre du Canada et sera reçu Compagnon vingt et un ans plus tard. En 1975, il entre au Temple de la renommée des sports canadiens. En 1986, il est nommé Grand Montréalais, puis en 1988, il est fait Chevalier de l’Ordre national du Québec. En 2006, il sera nommé Officier de l’Ordre national du Québec. En 1993, il reçoit le titre de « Personnalité de l’année » lors du Gala Excellence de La Presse. Au fil des ans, il recevra plusieurs doctorats honorifiques dont celui de l’Université Laval en 2008 et celui de l’Université Concordia en 2009.

En 2009, lors de remises des trophées de la Ligue nationale de hockey pour la saison 2008-2009, il sera le second récipiendaire du prix « NHL Lifetime Achievement » pour l’excellence de sa contribution à la société.

Jean Béliveau, un digne membre du Temple de la renommée des sports du Québec depuis 1992!

Paul Foisy, juin 2009 / www.rds.ca/pantheon

jeudi 30 août 2012

Tournoi de golf Annie-Perreault

C'est le vendredi 31 août 2012 qu'aura lieu le Tournoi de golf Annie-Perreault. Fondé en 1993 pour soutenir financièrement la championne de patinage de vitesse Annie Perreault, ce tournoi de golf décerne depuis 1999 des bourses aux athlètes de la relève de l'Estrie. Ainsi, ce sont plus de 100 000$ qui furent distribués à une centaine d'athlètes de cette belle région.

Chapeauté depuis 2003 par le Conseil Sport Loisir de l'Estrie, le tournoi se veut un événement collectif de levée de fonds regroupant les organismes sportifs régionaux qui peuvent ainsi remettre des bourses à leurs athlètes  «en route vers l'excellence». Chaque sport impliqué identifie son ou ses athlètes qui recevront une bourse lors du tournoi.*

Cette année, le Panthéon des sports du Québec sera bien représenté car, M. Edgar Théorêt (président du Panthéon et membre intronisé en 2005), M. François Godbout (tennis, intronisé en 1994) et M. Claude Raymond (baseball, intronisé en 1992) feront équipe avec le journaliste André Rousseau (www.lescoulissesdusport.ca). Ils vont se mesurer au quatuor composé de M. Yvon Lamarche, ancien directeur du centre sportif de l’Université de Sherbrooke, M. Paul Deshaies ancien doyen de la faculté d’Éducation physique de l'Université de Sherbrooke, M. Pierre Dubé, directeur-général de la Fédération l’athlète d’excellence du Québec et de M. Jean Perreault, ancien maire de Sherbrooke.

Annie Perreault, originaire de Windsor, fut une très grande championne de patinage de vitesse sur courte piste, remportant trois médailles olympiques, dont deux d'or. Elle fut intronisée au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2006.

* source : Conseil Sport Loisir de l'Estrie.

mercredi 8 août 2012

Mon expérience olympique - Bruny Surin


Dans le dernier de notre série d’article sur nos champions, Bruny Surin nous parle de son expérience olympique.

Il a débuté l'athlétisme en saut en longueur et c'est dans cette épreuve qu'il participa aux Jeux de Séoul en 1988. Suite à des blessures répétitives à la cheville, il se tourne vers le sprint où il s'impose comme l'un des meilleurs au monde au cours de 1990. Son palmarès est éloquent : médaillé d'or en salle aux championnats du monde en salle en 1993 et en 1994, multiple médaillés aux Jeux panaméricains et aux Jeux du Commonwealth, vice-champion du monde au 100 mètres (1995 et 1999) et double champion du monde au 4 x 100 mètres relais (1995, 1997).

Bruny Surin a été intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2004.

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« La sélection olympique est une période de grand stress pour un sportif. En athlétisme, il fallait se classer parmi les deux ou trois premiers, selon l’épreuve, lors de la sélection olympique canadienne qui avait lieu quelques semaines avant les Jeux. On a pu le voir cette année, il y avait six Canadiennes qui avaient le standard « A » au 100 mètres haies et lors de la sélection nationale, la médaillée des Jeux de 2008, Priscilla Lopes-Schliep ne s’est pas taillée une place pour aller à Londres. C’est très cruel. »

« En 2000, j’ai subi une blessure qui m’a ensuite nui lors des Jeux de Sydney. C’est le risque de vivre les sélections en athlétisme. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« J’ai participé aux cérémonies à Séoul en 1988 et à Barcelone en 1992. C’est une expérience qui est très positive pour un athlète. Par contre, c’est très exigeant, car on doit attendre de longues heures avant de défiler dans le stade. Mais vivre ce moment magique est très spécial. À Atlanta en 1996, j’ai pris la décision de ne pas y participer. »

Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

«  Le plus beau moment de ma carrière, et ce n’est pas directement relié aux Jeux, c’est arrivé à Séville en 1999 quand j’ai remporté la médaille d’argent aux championnats du monde avec un temps de 9,84. C’est l’aboutissement d’un rêve de courir le 100 mètres plus rapidement que mon idole, Carl Lewis. Aux Jeux olympiques, mon plus beau souvenir est la médaille d’or au relais 400 mètres alors que nous avons battu les Américains chez eux, à Atlanta. »

« Quelques jours avant de remporter cette médaille d’or, j’avais vécu une grande déception quand j’ai été éliminé en demi-finale du 100 mètres. Également en 2000, j’avais subi une blessure lors de la sélection olympique canadienne et cette déchirure ligamentaire à la cuisse m’a empêché de me donner à ma pleine mesure à Sydney. La douleur était grande, moralement et physiquement. »

À qui ou à quoi pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des médailles?

« Quand je suis monté sur le podium à Atlanta, j’ai eu une tonne de souvenirs qui se sont bousculés dans ma tête.  J’ai pensé à l’époque où j’étais « ti-cul » à Haïti. J’avais le cœur qui me débattait parce que mon rêve d’enfance d’être champion olympique s’était réalisé. »

Comment votre expérience olympique vous a aidé dans votre après-carrière d'athlète?

« Le sport et la compétition nous donnent une confiance en soi. Pour être un athlète de haut niveau, on doit avoir une grande discipline et de la persévérance. On doit avoir un plan, pour l’athlète c’est un plan d’entraînement pour l’année et avoir cette capacité d’apporter les ajustements nécessaires en cours de route. J’ai appliqué cela dans ma carrière sportive et je le fais maintenant dans le monde des affaires. Ce que le sport m’a appris, c’est quand on traverse des moments difficiles ou de découragement, on se reprend en main et se retrousse les manches pour travailler encore plus fort. »

Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« Je suis à Londres pour couvrir les épreuves d’athlétisme pour RDS. Je vais vivre des grands moments d’athlétisme, j'en  suis convaincu. »

lundi 6 août 2012

Mon expérience olympique - Nicolas Gill


Aujourd’hui, le judoka Nicolas Gill nous parle de son expérience olympique.

Le plus grand judoka canadien de l'histoire, Nicolas Gill a débuté le judo à l'âge de six ans. Au cours de sa longue et glorieuse carrière, il fut champion canadien à dix reprises, triple médaillé aux championnats mondiaux, double médaillé d'or aux Jeux panaméricains, gagnant de nombreuses compétitions internationales, en plus de remporter la médaille de bronze à Barcelone en 1992 et celle d'argent à Sydney en 2000.

Il a été intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2006.

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« Ma qualification pour mes premiers Jeux olympiques a été relativement facile, il faut avouer que le processus de sélection à l’époque était plus simple que maintenant. J’étais classé au premier rang au pays en 1990, presque deux ans et demi avant les Jeux de Barcelone et de plus, j’avais obtenu la septième place aux championnats du monde en 1991. Alors j’avais réussi les standards me permettant de réaliser mon rêve. Ça été un très beau moment d’apprendre que je faisais partie de l’équipe olympique, car j’y pensais depuis des années »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« Deux des grands moments de ma carrière olympique ont eu lieu lors des cérémonies d’ouverture. Je vais me souvenir toute ma vie d'avoir défilé dans le stade à Barcelone. Cela confirmait dans mon esprit que j’étais aux Olympiques. Douze ans plus tard, je savais que c’était ma dernière expérience olympique et j’ai vécu un grand moment quand j’ai eu l’honneur d’être le porte-drapeau lors des cérémonies d’ouverture. Quand je suis entré dans le stade, j’ai pu revivre ma carrière en un instant. »

Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« J’ai tellement de bons souvenirs des Jeux olympiques. Comme je le mentionnais, je n’oublierai jamais les cérémonies d’ouverture de 1992, ainsi que ma médaille de bronze la même année et celle d’argent en 2000. C’est réellement difficile de départager tout cela. »

« Ma grande déception est arrivée à Atlanta en 1996 quand j’ai pris la septième position. Je pensais que j’étais au meilleur de ma forme. »

À qui ou à quoi pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des médailles?

« C’est drôle, lors de la cérémonie des médailles en 1992, je pensais encore à ma défaite contre le Polonais Legien qui avait un goût amer. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai apprécié ce que représentait cette médaille. En 2000, je ressentais une très grande fierté d’être remonté sur le podium. Je pensais au long chemin entre 1992 et 2000 et aux embûches et tout le travail accompli pour gagner de nouveau une médaille olympique. »

Comment votre expérience olympique vous a aidé dans votre après-carrière d'athlète?

« Les Jeux olympiques représentent une partie très importante de ma vie. Je reste impliqué dans mon sport, puisque je travaille maintenant pour Judo Canada. Mon rôle a changé, puisque je suis entraîneur / directeur du programme haute performance. »


Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« Je vais vivre les Jeux de Londres sur place dans la fonction d’entraîneur de l’équipe canadienne, pour la seconde fois de ma vie après les Jeux de Beijing. L’objectif d’un entraîneur est de tout mettre en œuvre afin que les judokas soient au meilleur de leur forme au moment de leur compétition. Un stress bien différent de ce que j’ai eu en tant qu’athlète. »

vendredi 3 août 2012

Mon expérience olympique - Maryse Turcotte


Aujourd’hui l’haltérophile Maryse Turcotte nous parle de son expérience olympique.

Cette pionnière de l’haltérophilie féminine a été championne canadienne à 15 occasions. Sur la scène internationale, elle a remporté plusieurs médailles autant aux Jeux du Commonwealth, aux Jeux panaméricains qu’aux championnats du monde. Maryse Turcotte a été la première Canadienne à participer aux Jeux olympiques en haltérophilie et à Sydney elle est passée à 5 kg de la médaille de bronze.

Maryse Turcotte fut intronisée au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2011.

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« À Sydney en 2000, c’était la première fois que les femmes allaient participer aux épreuves d’haltérophilie. Je me suis qualifié, mais le Canada n’allait envoyer qu’une seule représentante. J’avais des sentiments partagés ; d’un côté j’étais très heureuse de me qualifier, mais d’un autre côté j’étais triste d’être la seule à y aller. Il y a beaucoup de pression de représenter toute seule son pays et sa fédération. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« J’ai pas participé aux cérémonies d’ouverture en 2000 et en 2004. J’ai préféré ne pas y allé car ma compétition était seulement quelques jours après. Donc il était préférable de ne pas me fatiguer et garder mes énergies pour la compétition. Par contre, j’ai participé à la cérémonie de fermeture des Jeux de Sydney en 2000 et j’ai bien aimé le feeling d’entrer dans le stade. »


Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« Mon plus beau souvenir, ça été de vivre les Jeux olympiques de Sydney en 2000. L’ambiance dans la ville était absolument extraordinaire. Il y a aussi un moment que je n’oublierai jamais, c’est après avoir réussi mon premier arraché à 87,5 kg, j’ai senti que toute la pression, que j’avais, venait de tomber. »

« Ce qui a été plus douloureux, c’est qu’après les Jeux olympiques de 2004, j’ai graduellement délaissé l’haltérophilie pour passer à autre chose, notamment terminer mes études en médecine. La performance canadienne aux championnats de monde de 2007 a permis au Canada d’avoir deux représentantes pour les Jeux de 2008, mais en décembre 2007, le Canada a obtenu le droit d’envoyer une troisième participante à la suite d’un test antidopage positif d’un autre pays. J’ai vu une opportunité d’aller de nouveaux aux Jeux et j’ai effectué un retour à la compétition. En mai 2008, j’ai malheureusement échoué dans ma tentative de me qualifier pour les Jeux de Beijing. J’ai ressenti une grande tristesse d’avoir raté cette chance. »

Comment était la vie dans le village olympique?

« J’ai des beaux souvenirs de la vie dans les villages olympiques. J’ai eu la chance d’aller encourager des compatriotes comme Nicolas Gill et Émilie Mondor. À Sydney j’ai pu faire beaucoup de tourisme après avoir terminé ma compétition dans la première semaine. À Athènes, l’ambiance était un peu plus lourde, c’est un peu normal, car on vivait les premiers Jeux d’été après le 11 septembre. »

Comment votre expérience olympique vous a aidé dans votre après-carrière d'athlète?

« Ce que le sport m’a appris, c’est l’importance d’aller jusqu'au bout dans tout ce que l’on fait. On développe une grande discipline et on travaille très fort. Le sport m’a aidé aussi à apprendre à maîtriser mon stress et aujourd’hui ça m’aide dans mon travail comme médecin. Également ma carrière sportive m’a permis de développer un esprit sportif et de collaboration et ces sont des qualités que l’on peut transposer dans n’importe quel aspect de notre vie. »

Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« Les Jeux olympiques c’est toujours pour moi une période très stimulante. Je vais suivre cela avec beaucoup d’attention à la télévision. Bien entendu que je vais regarder l’haltérophilie, mais aussi toues les autres disciplines. J’aime beaucoup découvrir la face cachée des athlètes, alors ces reportages me passionnent. »

mercredi 1 août 2012

Mon expérience olympique - Guylaine Cloutier


Aujourd’hui, la nageuse Guylaine Cloutier nous parle de son expérience olympique.

Spécialiste de la brasse, Guylaine Cloutier a fait ses débuts avec l'équipe nationale en 1985 à l'âge de 13 ans. Aux Jeux Pan Pacifique de 1985, elle émerveille remportant une médaille de bronze au 200 mètres brasse et terminant quatrième du 100 mètres brasse. Membre de l'équipe canadienne pendant 11 ans, elle a obtenu 17 titres nationaux en brasse. Sur la scène internationale, elle revendique plus de 15 médailles que ce soit aux Jeux universitaires, aux Jeux Pan Pacifique, Jeux du Commonwealth ou Jeux panaméricains.

Guylaine Cloutier a été intronisée au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2005.

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« J'ai eu une progression à la fois normale et rapide pour une nageuse, mais avec quelques épreuves. J'ai débuté la natation à l'âge de 8 ans et dès 1985 je suis membre de l'équipe nationale. Ce qui a fait en sorte que j'ai dû quitter ma ville natale de Montmagny a un très jeune âge pour venir à Montréal. Tout semblait aller comme prévu quand j'ai été forcé de rater les Jeux du Commonwealth d'Édimbourg en 1986 à la suite d'un tympan perforé. Après seulement trois ans sur l'équipe canadienne, je participais à mes premiers Jeux olympiques à Séoul en 1988. En tout j'ai participé à trois Jeux olympiques (1992 et 1996) dans ma spécialité, la brasse. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« Les épreuves de la natation sont toujours dans la première semaine des Jeux olympiques, alors je n’ai jamais eu l’occasion de participer au défiler des athlètes. Par contre, à mes premiers Jeux, j’ai assisté aux cérémonies d’ouverture dans le stade et c’était quelque chose de magique et magnifique. Dommage qu’à cette époque nous n’avions pas de caméra numérique, on prenait des photographies avec nos bons vieux Kodaks. »

« Une cérémonie d’ouverture pour un athlète ce sont des heures et des heures d’attente et toujours debout !!! On attend que ce soit notre tour d’entrer sur la piste du stade. On vit des moments de très grandes émotions et par la suite, on assiste au spectacle, la plupart du temps, encore debout !!! Mais une cérémonie d’ouverture, c’est tellement grandiose. On réalise à quel point nous sommes privilégiés de participer au plus grand événement sportif qui existe. »

Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« Mon souvenir le plus difficile a été lors de mes premiers Jeux olympiques en 1988. Lorsque l’on a appris que Ben Johnson a eu un test antidopage positif, on a reçu la consigne de ne pas répondre aux questions des médias, de ne pas nous prononcer sur le sujet. J’étais jeune et cela m’a marqué énormément. »

« Mon plus beau souvenir a été ma quatrième position au 100 mètres brasse à Barcelone en 1992. La finale avait lieu le jour de l’anniversaire de mariage de mes parents et ils étaient sur place avec mon frère. J’avais dit à mon frère  que j’offrirais à nos parents le plus beau bouquet de fleurs, celui que l’on remet lors de la cérémonie des médailles. J’ai terminé quatrième, à 46 centièmes de seconde du bouquet de fleurs (et de la médaille de bronze). Mais ce fut un moment mémorable pour nous tous !!! »

Comment était la vie dans le village olympique? Avez-vous été témoin de grands moments olympiques ?

« J’occupais surtout mes temps libre à écouter de la musique et lire. Comme les compétitions de natation sont toujours dans la première semaine des Jeux, j'ai pu assister à d’autres épreuves olympiques, surtout du plongeon et de l'athlétisme. J’ai eu le privilège d’être dans le Stade olympique à Atlanta quand le relais canadien du 4 x 100 mètres, avec Bruny Surin et Donovan Bailey, a battu les Américains pour gagner la médaille d’or. »

Comment votre expérience olympique vous a aidé dans votre après-carrière d'athlète?

« J'ai fait mes débuts en marketing pour mon commanditaire, Cascades. Encore aujourd'hui, on associe mon grand sens de l'organisation et mon leadership à ma carrière en natation. »

Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« Je vais écouter cela en famille à la maison. Mon mari, qui est lui aussi un ancien nageur de brasse, et moi allons suivre avec attention toutes les finales de natation. Bien sûr que je vais écouter les autres sports, j’ai beaucoup d’intérêt pour le plongeon, la gymnastique et l'athlétisme. »