vendredi 3 août 2012

Mon expérience olympique - Maryse Turcotte


Aujourd’hui l’haltérophile Maryse Turcotte nous parle de son expérience olympique.

Cette pionnière de l’haltérophilie féminine a été championne canadienne à 15 occasions. Sur la scène internationale, elle a remporté plusieurs médailles autant aux Jeux du Commonwealth, aux Jeux panaméricains qu’aux championnats du monde. Maryse Turcotte a été la première Canadienne à participer aux Jeux olympiques en haltérophilie et à Sydney elle est passée à 5 kg de la médaille de bronze.

Maryse Turcotte fut intronisée au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2011.

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« À Sydney en 2000, c’était la première fois que les femmes allaient participer aux épreuves d’haltérophilie. Je me suis qualifié, mais le Canada n’allait envoyer qu’une seule représentante. J’avais des sentiments partagés ; d’un côté j’étais très heureuse de me qualifier, mais d’un autre côté j’étais triste d’être la seule à y aller. Il y a beaucoup de pression de représenter toute seule son pays et sa fédération. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« J’ai pas participé aux cérémonies d’ouverture en 2000 et en 2004. J’ai préféré ne pas y allé car ma compétition était seulement quelques jours après. Donc il était préférable de ne pas me fatiguer et garder mes énergies pour la compétition. Par contre, j’ai participé à la cérémonie de fermeture des Jeux de Sydney en 2000 et j’ai bien aimé le feeling d’entrer dans le stade. »


Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« Mon plus beau souvenir, ça été de vivre les Jeux olympiques de Sydney en 2000. L’ambiance dans la ville était absolument extraordinaire. Il y a aussi un moment que je n’oublierai jamais, c’est après avoir réussi mon premier arraché à 87,5 kg, j’ai senti que toute la pression, que j’avais, venait de tomber. »

« Ce qui a été plus douloureux, c’est qu’après les Jeux olympiques de 2004, j’ai graduellement délaissé l’haltérophilie pour passer à autre chose, notamment terminer mes études en médecine. La performance canadienne aux championnats de monde de 2007 a permis au Canada d’avoir deux représentantes pour les Jeux de 2008, mais en décembre 2007, le Canada a obtenu le droit d’envoyer une troisième participante à la suite d’un test antidopage positif d’un autre pays. J’ai vu une opportunité d’aller de nouveaux aux Jeux et j’ai effectué un retour à la compétition. En mai 2008, j’ai malheureusement échoué dans ma tentative de me qualifier pour les Jeux de Beijing. J’ai ressenti une grande tristesse d’avoir raté cette chance. »

Comment était la vie dans le village olympique?

« J’ai des beaux souvenirs de la vie dans les villages olympiques. J’ai eu la chance d’aller encourager des compatriotes comme Nicolas Gill et Émilie Mondor. À Sydney j’ai pu faire beaucoup de tourisme après avoir terminé ma compétition dans la première semaine. À Athènes, l’ambiance était un peu plus lourde, c’est un peu normal, car on vivait les premiers Jeux d’été après le 11 septembre. »

Comment votre expérience olympique vous a aidé dans votre après-carrière d'athlète?

« Ce que le sport m’a appris, c’est l’importance d’aller jusqu'au bout dans tout ce que l’on fait. On développe une grande discipline et on travaille très fort. Le sport m’a aidé aussi à apprendre à maîtriser mon stress et aujourd’hui ça m’aide dans mon travail comme médecin. Également ma carrière sportive m’a permis de développer un esprit sportif et de collaboration et ces sont des qualités que l’on peut transposer dans n’importe quel aspect de notre vie. »

Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« Les Jeux olympiques c’est toujours pour moi une période très stimulante. Je vais suivre cela avec beaucoup d’attention à la télévision. Bien entendu que je vais regarder l’haltérophilie, mais aussi toues les autres disciplines. J’aime beaucoup découvrir la face cachée des athlètes, alors ces reportages me passionnent. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire