mardi 24 juillet 2012

Mon expérience olympique - Sylvie Bernier

Aujourd'hui, la plongeuse Sylvie Bernier nous parle de son expérience olympique.

Pendant une douzaine d'années, le nom de Sylvie Bernier a été synonyme d'excellence en plongeon. En 1972, elle remporte la médaille d'or aux Jeux du Québec, puis elle devient membre de l'équipe nationale dès l'âge de 14 ans. Elle accumule les succès sur la scène internationale, obtenant la médaille d'argent aux Jeux du Commonwealth en 1982, puis en 1983, elle récolte des médailles de bronze aux Jeux panaméricains de Caracas et aux Universiades disputés à Edmonton. Au terme de sa carrière d'athlète, elle a poursuivie son implication dans le mouvement olympique, étant nommée chef de mission adjointe pour les Jeux olympiques d'hiver de Turin en 2006 et chef de mission pour les Jeux olympiques de Beijing en 2008.

Sylvie Bernier fut intronisée au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 1991.

Sylvie Bernier

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« Pour les Jeux olympiques de Moscou en 1980, je me suis classée quatrième alors que l’on prenait seulement les deux premières. Alors je n’aurais pas participé à ces Jeux si le Canada y était allé. Quatre ans plus tard, ça très bien été car j’avais réussi plusieurs critères internationaux ce qui m’avait valu une présélection sur l’équipe olympique.  Par contre quelques semaines avant le début des Jeux, je me suis fêlé une côte qui a eu pour effet de ralentir mon entraînement, mais cela n’hypothéquait en rien à ma participation. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« Comme les compétitions de plongeon avaient lieu dans la seconde semaine des Jeux, j’ai pu participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Los Angeles. C’est un très grand moment pour un athlète, on vit beaucoup d’émotion quand on entre dans le stade. C’est à ce moment que j’ai vraiment réalisé que je faisais partie des Jeux olympiques. »

Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« Mon plus beau souvenir est bien sur d’avoir remporté la médaille d’or au tremplin. La compétition se déroulait sur deux jours et ce fut une expérience absolument fantastique. Ce que je chéris le plus, c’est qu’au terme de ma victoire j’ai pu revoir mes parents et aussi mes grandes amies et partager mon immense joie avec eux. Une autre chose que je n’oublierai jamais est que mon entraîneur Donald Dion était tellement ému qu’il a été incapable de parler pendant de nombreuses heures. »

« Ma seule participation aux Jeux olympiques a été une expérience très positive, je peux pas me rappeler de la moindre déception. »

À qui ou à quoi pensiez-vous avant de monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des médailles?

« Au moment de revoir la médaille d’or, j’ai vu comme le déroulement très rapide de ma carrière. Ce « flash back » était accompagné d’une très grande fierté. La fierté d’avoir persévéré, de jamais d’avoir lâché. C’est aussi la fierté du travail accompli, car je venais de réussir la performance de ma vie au moment le plus important. »

Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?

« Je vais vivre les Jeux de Londres en direct sur place car je suis chef de mission adjointe de l’équipe canadienne. J’aurai comme tâche d’aider tous nos athlètes pour qu’ils aient le meilleur environnement possible pour bien « performer ». Dans ce travail de chef de mission adjointe, on est comme les athlètes, c’est-à-dire que l’on a une longue préparation physique et mentale, sauf que l’on n’a pas la même anxiété. L’intensité est très élevée pendant toutes la durée des Jeux, car on doit être là pour tous les athlètes, autant pour ceux qui vont concourir le premier jour que ceux qui dont l’épreuve est le dernier jour. »

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