mercredi 18 juillet 2012

Mon expérience olympique - Jean-Marie Banos

Jean-Marie Banos
Aujourd’hui, Jean-Marie Banos nous parle son expérience olympique.

Jean-Marie Banos a débuté l'escrime au Club Scaramouche de Chibougamau où il fut le protégé du réputé entraîneur Henri Sassine. Après avoir participé aux Jeux du Québec en 1975 et en 1977, Jean-Marie rafle les titres de champion national, tant chez les juniors que les seniors en 1981. Il sera sacré champion canadien en 1988 et 1991. Jean-Marie Banos a participé aux Jeux olympiques à quatre reprises (1988 à 1996). Toujours sur la scène internationale, il a remporté plusieurs médailles aux Jeux panaméricains, en plus d'aider la formation canadienne à se classer sixième aux championnats du monde de 1991 et de 1993.

Entraîneur de l'équipe nationale de 2001 à 2008, Jean-Marie Banos, fondateur du Club Brébeuf, fut intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec en 2010.

Comment s'est déroulée votre qualification pour les Jeux olympiques? Y a-t-il eu beaucoup d'embûches en cours de route vers votre expérience olympique?

« Mon chemin vers les Jeux olympiques est celle de tout enfant qui a un rêve. Ma famille est arrivée au Canada en 1971 et nous avons pris le chemin de Chibougamau et c’est à cet endroit que j’ai débuté l’escrime sous la gouverne du grand Henri Sassine. En 1975, je fais la promesse de participer aux Jeux olympiques un jour. »

« En 1980 j’étais encore très jeune et j’étais classé troisième au pays et peut être que j’aurais pu aller à Moscou. L’année suivante, je deviens le numéro un au pays. J’accumule les bons résultats au cours des années suivantes et j’obtiens mon billet pour Los Angeles. Non seulement, mon rêve d’enfance ce réalise, mais cinq membres de mon club d’escrime de Chibougamau font partis de la sélection canadienne; outre mon frère Jean-Paul, il y a Daniel Perreault, Claude Marcil et Jacynthe Poirier. »

Quelle est la sensation de participer aux cérémonies d’ouverture?

« Participer à une cérémonie d’ouverture est quelque chose de magique, presque euphorique. Les cérémonies d’ouvertures de 1984 demeurent encore aujourd’hui un grand souvenir pour moi. Lorsque je suis entré dans le stade, j’ai vu toute ma carrière en flash back. Je me souvenais de ces nombreuses séances d’entraînement avant d’aller à l’école. Tout ce long parcours m’est revenu à l’esprit. »

« Je n’oublierai pas aussi les cérémonies de clôtures des Jeux de 1984. Ça été également un moment très spécial, avec une performance de Lionel Richie qui était au sommet de sa popularité. »

Quel est votre plus beau souvenir et moins beau souvenir des Jeux?

« Ce qui m’a le plus touché aux Jeux olympiques, ce sont les relations humaines. Passer deux semaines dans un environnement où l’on peut côtoyer des athlètes de tous les sports provenant de partout dans le monde est quelque chose d’indescriptible. Pour moi, c’est un des grands moments de mon expérience olympique. »

« Un autre très beau souvenir, c’est Barcelone en 1992. J’ai tellement adoré ces Jeux. Quelle belle ville, le village olympique donnait sur la mer. Une expérience inoubliable. »

«  Ma déception, c’est été de vivre le passage du sport olympique vers le professionnalisme. La pureté du sport n’est plus présente aux rendez-vous olympiques. C’est peut être ma petite naïveté à moi, mais ça m’a attristé. »
 
Comment était la vie dans le village olympique?


« La vie dans un village olympique était fascinante. On se levait tôt et on pouvait voir d’autres athlètes qui s’entraînaient dès 5:00 a.m. J’observerais les athlètes dans leurs routines, leurs entraînements. C’est probablement l’entraîneur en moi qui dormait, mais ça me passionnait d’être dans cet environnement unique. »

« Aux Jeux, les athlètes canadiens sont toujours bien traités. On aménage toujours un lounge où l’on peut se réunir et vivre les Jeux entre nous. On a la belle vie pendant deux semaines, après le retour à la réalité est quelque peu difficile, ha ha ha! »

Comment votre expérience olympique vous a aidé dans votre après-carrière d'athlète?

« J’ai été athlète jusqu’en 1996 et l’escrime a été un tremplin pour mon après-carrière puisque je suis devenu éducateur physique et j’enseigne l’escrime au Collège Jean-de-Brébeuf.  C’est certain que faire du sport de haut niveau, nous donne confiance et persévérance qui vont être avec nous pour toujours. Peu importe le domaine qu’il va choisir après sa carrière, un athlète est une personne qui sera très productive. »
 
Comment allez-vous vivre les Jeux olympiques de Londres?


« Je vais suivre les Jeux à la télévision, mais je me suis gâté car je me suis finalement payé un grand téléviseur en HD. Je suis un passionné de tous les sports aux Jeux. En tant qu’entraîneur, je vais non seulement suivre la performance sportive, mais je regarder d’autre sport pour voir comment des techniques ou des mouvements peuvent être adapté à l’escrime. »

«  Les reportages sur les athlètes me passionnent et m’intéressent énormément. Pour moi c’est très important de connaître les jeunes, d’apprendre comment ils pensent. De nos jours, les jeunes nous challengent plus, ils veulent savoir pourquoi il faut faire certains exercices, alors cela me permet de les comprendre et d’améliorer les techniques d’entraînement. »

« Aussi je vais suivre de près la performance des escrimeurs, notamment Philippe Beaudry, qui a été mon protégé jusqu’en 2008. Le jour de sa compétition le 29 juillet je serai rivé à mon téléviseur. »

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