mardi 21 février 2012

Le rêve d'un Musée des sports

Aujourd'hui nous vous présentons, la conclusion d'un article d'Edgar Théorêt sur l'importance d'un Musée des sports pour le Québec :


Nul doute qu’un musée moderne comportant des artefacts, images, films, activités interactives, animations, rencontres, conférences, colloques, attirerait des milliers de visiteurs, notamment, il va sans dire, des milliers de jeunes élèves qui y trouveraient une excellente occasion de sortie scolaire.

Des expériences de musées temporaires menées lors de la Coupe Grey 2008 ont démontré que le public répond avec enthousiasme à des expositions sur les grands sportifs du Québec. Indiquer cela, c’est évoquer le succès économique d’un tel musée, qui, s’il était établi dans le complexe olympique, en renforcerait le caractère culturel, sportif et touristique.

À mon avis, il existe un autre aspect positif à la venue d’un musée des sports : celui-ci pourrait servir d’inspiration à ces jeunes visiteurs. Mon expérience en natation et comme simple citoyen m’a souvent permis de constater que la naissance d’une vocation sportive est souvent occasionné par le « contact médiatique » entre un jeune et une vedette sportive. Si la télévision sert souvent d’intermédiaire, qu’on pense aux nombreuses vocations suscitées par les performances de la Roumaine Nadia Comaneci lors des Jeux de Montréal en 1976, il y a fort à parier que des jeunes trouveraient dans ce musée l’étincelle qui les ferait réagir et s’engager dans la voie exigeante de la recherche de performance sportive.

Des jeunes pousses, le Québec en a besoin : sans décrier le travail accompli présentement, on se doit de constater que la place du Québec au sein des équipes canadiennes n’est plus ce qu’elle était. Sans prétendre qu’un musée permettrait d’inverser la situation, il permettrait certainement, j’en suis intimement convaincu, d’y contribuer.

Il existe déjà au Canada un Panthéon/Musée des sports à Calgary, il s’agit du Panthéon des sports canadiens. Le hic, c’est que le Canada est, géographiquement parlant, un immense pays, de sorte qu’un musée à 3500 kilomètres d’ici ne peut aucunement satisfaire les besoins des Québécois, ni avoir l’impact d’un musée à Montréal. Par ailleurs, sans qu’il soit question de chauvinisme, il faut éviter, à l’instar des astefacts religieux, que le patrimoine sportif québécois quitte la province ou aboutisse aux ordures lors du grand ménage du printemps ou du décès de nos grands sportifs.

Bref, chers amis, il est temps d’unir nos forces et de passer aux actes : il faut rapidement mettre sur pied un musée québécois des sports.

Certains jours, je me demande si, pour paraphraser le titre du film « Les dieux sont tombés sur la tête », nous ne serions pas nous-mêmes plutôt tombés sur la tête laissant passer une aussi belle occasion d’enrichir le Québec !

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